Farewell to Howard D. Flack

Introduction

Music for Queen Mary

 

Patrick:

"Faisons comme dans un voyage en mer. Qu'est-ce qui dépend de moi? Bien choisir le bateau, le pilote, les matelots, le jour, l'occasion propice... La tempête survient? Pourquoi m'en soucier encore? En ce qui  me concerne, tout a été fait; c'est maintenant l'affaire d'un autre - du pilote. Le bateau sombre? Qu'y puis-je? Ce que je peux, je le fais: disparaître sans peur, sans cri ni reproche contre le Destin, en sachant bien qu'un être qui est né doit périr. Je ne suis pas l'Eternel, je suis un homme, une partie de l'univers comme l'heure est une partie du jour: il me faut être présent comme l'heure et passer comme elle. Que m'importe alors la manière dont je passe, par la noyade ou par la fièvre? Il faut bien une chose de ce genre pour m'en aller."

Ainsi écrivait Epictète, philosophe grec et grand maître stoïcien de la Rome antique.

C'est aussi en stoïcien que mon père a affronté sa propre funeste tempête - annoncée d'abord en décembre dernier par le dramatique diagnostique d'un mésothéliome, cancer virulent et incurable de l'enveloppe du poumon, puis déchainée de toutes ses forces en début de semaine passée par une pneumonie fulgurante.

Sans fatalisme, mon père est toujours resté sur le pont, captant avec optimisme et humour chaque éclat de lumière dans le ciel s'assombrissant.

Sans résignation, il a affronté avec grâce et énergie les incomforts et les indignités d'une houle toujours plus pernicieuse et violente. (Tout bon Genevois qu'il était devenu après 45 ans dans la belle cité de Calvin, il ne s'est d'ailleurs jamais pris à râler).

Sans désespoir ni indifférence, enfin, sentant les eaux perfides envahir sa chair, ses poumons, il a refusé l'acharnement thérapeutique, faisant le choix non pas de la mort, mais du courage, de la dignité, et de la fidelité à soi-même jusqu'à son dernier souffle.

Dying this courageous, serene death, staying who you were to the bitter end, Dad, you gave us one last, soothing gift: the peace of mind of knowing that you led a good life and that you did your bit for us all as a great scientist and a kind, humble and generous man.

For this, and for everything else, thanks Dad and farewell, I will miss you.

 

Read by Ian:

I am sorry to hear the news about Howard and my condolence to both you and your family. I have fond memories of Howard at the HQ in Albert Road and more especially the camps,hikes and activities we experienced together as a part of the 1sr Horley scouts and later within the Rover group.

Although I will not be able to attend the funeral next Thursday I will be thinking of you all.
Gordon

I am so sorry to hear that Howard has so unexpectedly been added to the lost rovers list.

He was such a live wire, so kind when I turned up to the reunion in 2015, and so proud of his fitness as a result of his mountaineering. I remember him too as such a happy chappy when he was young with a permanent big smile.

It is too hard to lose a younger brother, it isn’t the natural order of life, and I am thinking of you. I hope, too, that you will now have a long respite from having to pass on news of another younger rover departing the crew.

My heartfelt condolences to all the family, and also to the rovers who must be reeling from the losses which have come so fast and regularly over the past few years.

My very best wishes to everyone
Vivien

Hi Ian, further to our phone conversation of yesterday, I have just awoken and Howard was the first thing on my mind. Still very much shocked and saddened by this sudden turn of events.

Howard was always such a steadfast supporter of the annual reunion dinner, he will be sorely missed. Best wishes to you, Thelma and to the rest of your family.
John.

As you know, as a family, including Gina, we are all devastated by the news. He was always such a dear and special friend. I too am sorry I cannot attend the farewell ceremony but all my thoughts and fond memories will be with Evelyne, his family, colleagues and friends on Thursday and forever.
Annie B

That really is the most unexpected and deeply saddening news. To my mind, together with Alan and yourself, Howard comprised the core of our wonderful Rover group. He will be desperately missed. I'm sorry that I won't be able to attend the funeral, but please take my best wishes and fond farewells with you.
Rog (P)

 

Duncan:

Do not stand at my grave and weep
I am not there
I do not sleep
I am a thousand winds that blow
I am the diamond glints on snow
I am the sunlight on ripened grain
I am the gentle autumn rain
When you awaken int eh morning's hush
I am the swift uplifting rush
Of quiet birds in circled flight
I am the soft stars that shine at night
Do not stand at my grave and cry
I am not there
I did not die
(Anonymous)

Chopin, valse no 10, Dinu Lipatti

 


Gervais Chapuis:

Chère Evelyne
Chère Christine
Cher Patrick
Chère famille
Chers amis

C’est au nom de la communauté des cristallographes non seulement de la Suisse mais aussi de toute la communauté internationale que je vous adresse ces quelques mots sur un ami cher qui nous a quitté bien trop tôt et que l’on regrette déjà.

Etant pratiquement du même âge qu’Howard (un an plus jeune), j’ai eu l’occasion de suivre le développement de sa carrière depuis son arrivée à Genève en 1972 dans le laboratoire de cristallographie du Prof. Parthé. Howard est arrivé à Genève non seulement avec une formation bien trempée de cristallographe qu’il avait acquise à l’Université de Londres où il a obtenu son doctorat. Il avait en plus un fort bagage d’informaticien qui lui donnait un avantage très net comme cristallographe.

Très rapidement, un lien très étroit s’est établi entre les cristallographes lausannois, sous la responsabilité du Prof. Dieter Schwarzenbach, tout d’abord à l’Université de Lausanne et ensuite à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. En parallèle avec l’évolution très rapide de l’informatique dès les années 80, les outils des cristallographes ont évolués très rapidement et c’est dans ce domaine qu’Howard a construit sa réputation à une échelle largement internationale.

Si j’essaye de résumer en quelques mots la contribution capitale d’Howard à la cristallographie, je dirais qu’il s’est entièrement dédié au problème de la chiralité. La chiralité est une propriété fondamentale des molécules organiques et qui fait que deux molécules identiques dans leurs compositions et leurs liaisons chimiques ne soient pas superposables à l’exemple de la main gauche et la main droite. L’importance de ce domaine pour notre société peut être illustrée par une célèbre substance appelée Thalidomide ou aussi Contergan qui dans les années 1960 s’est distinguée par ses effets néfastes sur les nouveaux nés. Il s’est avéré plus tard que les causes de ces problèmes étaient liées à la chiralité de la molécule en question.

La diffraction des rayons X comme outil principal des cristallographes est en mesure de nous donner des indications précises sur la chiralité des molécules ; en d’autres termes, la molécule que nous étudions est-elle une main droite ou une main gauche. Avec l’aide de son collègue de laboratoire, Kiki Bernadinelli qui lui aussi nous a quitté bien trop tôt, Howard s’est attaché à ce problème et très rapidement ses travaux ont gagné une notoriété internationale. Actuellement, la méthode qui permet dans une grande majorité de cas de résoudre ce problème est connue mondialement sous le nom de paramètre de Flack. Howard a montré comment on pouvait déduire ce paramètre par l’intermédiaire d’un algorithme basé sur la diffraction des rayons X.

Suite à ce succès, Howard a fait le tour du monde dans des conférences et écoles internationales pour expliquer le problème qu’il a contribué à résoudre. D’ailleurs, sa présentation la plus populaire consistait à montrer la propriété de chiralité en se basant sur deux oursons. L’histoire ne dit pas si les deux oursons avaient été subtilisés à Patrick ou Christine avec ou sans leur consentement ! Peut-être l’apprendrais-je un jour ? Une autre démonstration d’Howard sur le problème de la chiralité concerne la célèbre coupe du roi opérée sur une pomme. Cette coupe opérée sur un objet approximativement sphérique permet de le diviser en deux parties semblables qui à nouveau ont les propriétés d’une main gauche et d’une main droite. D’ailleurs les exemples célèbres d’Howard (oursons, coupe du roi) ont fait le tour du monde des réseaux sociaux dès l’annonce de son décès.

La carrière d’Howard ne s’est de loin pas limitée au domaine de la chiralité. Ses connaissances en informatiques et en cristallographie ont fait de lui un consultant notoire dans les comités internationaux dédiés aux différents aspects de la recherche en cristallographie.

Grace à son expertise, nous avons pu mettre sur pieds la toute première conférence internationale entièrement organisée par internet (soumission des résumés, inscriptions, etc).

Il a participé activement au développement de la société suisse de cristallographie et de la société européenne de cristallographie. Il a fait partie ou dirigé plusieurs comités de l’Union internationale de cristallographie, notamment la commission sur l’informatique en cristallographie, sur les bases de données en cristallographie et plus récemment (2005-2008) sur la théorie et les méthodes mathématiques de la cristallographie. Il y a quelques mois encore, il avait aussi contribué à la nouvelle édition d’un des volume des Tables Internationales.

L’absence d’Howard va être durement ressentie dans le monde de la cristallographie. En particulier, il nous manquera beaucoup dans l’Ecole de cristallographie de Zurich qui a lieu toutes les deux années et son absence sera fortement ressentie tant parmi les enseignants que parmi les participants.

Nous allons tous regretter sa personnalité, sa serviabilité, son esprit de collaboration, sa curiosité et sa rigueur scientifique sans oublier son humour subtil et percutant qui faisait de lui un personnage unique.

Chère Evelyne, chère Christine, cher Patrick, chère famille. Je vous présente mes condoléances les plus sincères au nom de la communauté internationale des cristallographes et sachez que la mémoire d’Howard restera encore longtemps imprimée dans nos mémoires.

 

Alan Williams:

David Watkin est un cristallographe à l’Université d’Oxford qui était pendant longtemps collaborateur et ami de Howard.  Il n’a pas pu venir aujourd’hui et a envoyé ce texte:

Howard has been such a constant companion for so long it is hard to imagine that there will be no more emails from him.

The first time I met Howard was in the evening before the Congress in Oxford in August 1977, almost exactly 40 years ago.  I was working late in Chemical Crystallography preparing for the Congress when the door bell rang.  I opened the front door to find a smartly dressed stranger on the threshold. “Hello, I am Dr Flack, and I am in Oxford for the Congress”. “Ah”, I replied, “the Camel Jockey without the humps”.  By a strange quirk of fate, I had recently read his latest paper about a computer program which he called Camel Jockey with three Humps.  He came in, we drank tea and after a long chat I directed him to Keble College, where he was lodging.

Our friendship grew from then on, mostly at conferences where I would try to wind him up, and he would try to put me down.  This amicable jousting became much easier with the rise of the internet and email contact, and matured into a scientific dialogue. 

In 1983 he published what was to become a key-stone paper on Absolute Structure determination, changing the role of crystallography in the pharmaceutical industry for ever. 

This new parameter was so important that THE FLACK parameter was named after him during his life time.  Ever le mechant, he playfully chose to represent this parameter with “x”, a symbol already well used in crystallography and chemistry.

This was Howard’s nature.  Simultaneously a brilliant scientist and a purveyor of anarchic humour.  He was never tired of retelling the story of The Lady Plumber, from some meeting in the USA, or The Thai Waiter from a visit to Oxford, complete with actions.  At the Conference Dinner at a meeting in Peking one of the dishes was a soup with white, eye-ball sized things, floating in it.  I wagered Howard that if he could get one out with chop-sticks, I would eat it.  Eventually he succeeded, and I ate it.

Howard was a complex man, his mind co-processing at several levels simultaneously.  His Camel Jockey program might just as well have been called A Novel Absorption Algorithm, but that was never his way.  For the last several months we have been working with him on yet another of his insights into diffraction theory.  Most of the calculations have been done. In December Howard was emailed a draft paper and the computational results.  His reply tightened up the maths, and some computations needed re-checking.  He proposed that the paper’s title be changed from something prosaic to “HUG and SQUEEZE: using SQUEEZE with CRYSTALS to incorporate the resonant-scattering contribution and determine absolute structure”. After 40 years the Camel Jockey was still ready to go.

Howard had explained to me exactly what his illness was, even though it seemed quite improbable, and that it was incurable. The wonders of his cerebral machinery were not dimmed by the frailness of his body. Though terminally ill, he remained an innovative scientist. 

I admire him for his science, but I will most miss him for his humour, his care for friends, and his snazzy dress sense - the Michael Portillo of crystallography.  It’s hard to imagine that Howard and Evelyne won’t turn up again at our house, and that Howard will not rag me, as he has done for years, about all the unfinished DIY projects.

His sudden illness and death are a serious loss to crystallography, but an even greater loss to his friends.

Qu’il me soit permis d’ajouter quelques remarques personnelles:

Ma première rencontre avec Howard ne laissait pas prévoir l’établissement d’une longue amitié.  Je suis allé demander au Professeur Parthé la résolution d’une structure cristalline. 

Il m’a répondu qu’il serait mieux que j’apprenne moi-même, ajoutant qu’il connaissait la bonne personne pour me former, et a décroché son téléphone pour appeler Howard.  Je n’ai entendu que la moitié de la conversation qui suivait, mais visiblement Howard lui soumettait une série de personnes qu’il pensait mieux adaptées à la tâche.

Parthé répondait « No Dr Flack » à chaque proposition, et peu après je me suis trouvé au sous-sol de l’Ecole de Physique, se demandant si ce Dr Flack serait très heureux de me recevoir.  Mes soucis n’étaient pas justifiés, Howard s’est donnée beaucoup de peine à m’expliquer les subtilités de la cristallographie, et suscitait un intérêt pour le sujet que j’ai toujours gardé.  Nos rapports étaient facilités par la découverte que nous avons grandi à 20 kilomètres l’un de l’autre, et que j’avais suffisamment de connaissances sur les chemins de fer britanniques pour pouvoir converser avec lui sur ce sujet qui lui tenait à cœur.

L’infrastructure de l’Université était très différente à cette époque : le grand ordinateur de l’université se trouvait à Uni Bastions, et le lien avec le bord de l’Arve n’était pas un câble en fibre optique, mais une camionnette qui passait une fois le matin et une deuxième fois l’après-midi.  Malgré ces difficultés pratiques Howard était déjà mondialement reconnu comme expert dans l’application de l’informatique à la cristallographie.  Le paramètre de Flack s’est établi comme une référence en chimie: il figure en bonne place dans un article que j’ai soumis hier.

Howard était un homme d’enthousiasmes.  La science bien entendu, mais pas exclusivement la cristallographie.  La première fois que j’ai entendu parler du WorldWideWeb et du graphène était avec lui.  Il adorait skier en hiver et monter à cheval dans le Jura l’été.  J’ai mentionné sa passion pour les trains, plus particulièrement les modèles réduits en écartement O pour lesquels il était prêt à voyager partout pour dénicher une nouvelle pièce pour sa collection.  Il adorait la musique (sauf peut-être Tchaikowsky).

Nous n’oublierons pas Howard, et nous en garderons toujours de beaux souvenirs.

La vie de famille était importante pour Howard: il en parlait souvent et avec affection.

A sa famille, nous adressons donc toute notre sympathie pour leur perte.

Scarlatti sonate en ré mineur K.9 L413

 

Christine:

Bonjour,

Merci d’être là, pour lui, pour nous.

Je ne vais pas vous raconter à quel point c’était un papa aimant, attentionné et drôle. Non ! Je ne vais pas non plus vous dire à quel point il était extraordinaire, que c’était un homme cultivé et sensible. Probablement que ça le mettrait mal à l’aise. Je le vois bien me dire « Oh shut up ! » ou alors un petit « Buzz off ».  C’était le plus extraordinaire des papas.  Et j’ai décidé de m’attarder sur quelques anecdotes et quelques moments de vie et de grande complicité qu’on a partagés.

And I will do that first part in English. Because we tend to mix English and French quite a lot and also because as a child he used to read books to me in English for bedtime. Our ritual was that he would come in my bed and read me a story. Many Roald Dalh and loads of Black Beautys, and many others I guess that I can’t remember of. But what you should know is that when he lied in bed, he used to fall asleep quite quickly. The tone of his voice tended to fade and I then had to prod him to wake him up. I was also reading over his shoulder to make sure he was reading properly and not missing a word. If so I would immediately correct him and in that case our usual conversation would sound a bit like that:

“BB, you don’t need me to read, you can manage it on your one”
“No, Daddy, I can’t, I don’t understand all the words”

And he then would keep reading on for a bit until I had to prod him another time because he was falling asleep. It was our moment.  Over years even if he wasn’t reading books to me anymore, he did keep this habit of falling asleep whilst reading a book or watching a James Bond. And I kept this habit of making fun of him and wake him up.

Switching back to French now.

Vous savez, mon papa était anglais, jusqu’au bout des ongles. Et comme tout bon anglais il buvait énormément de thé. Mais contrairement à ses compatriotes il ne buvait pas ce thé noir amer et imbuvable. Non lui il avait érigé la fabrication du thé en une sacro-sainte institution, et malgré tous nos efforts, il nous a toujours été impossible de l’égaler. Car oui apparemment de faire chauffer la théière avant d’y mettre de l’eau bouillante ça change complètement le goût du thé. De même le choix de la théière a une importance capitale. Faire chauffer l’eau trop longtemps ne donnait pas non plus un bon goût. Je crois même que mettre la bouilloire sur la mauvaise plaque pour faire chauffer l’eau était une grave infraction. Et oui !

Maintenant je suis sûre que la prochaine fois que vous ferez une tasse de thé vous ne la verrez plus de la même manière et ça vous fera peut-être penser à mon papa. Mais je dois bien vous avouer que même si son thé était incomparable, je trouvais quand même qu’il le faisait tirer trop longtemps, et ça le rendait fou que je demande à être servie avant le temps réglementaire ou que je rajoute de l’eau froide pour pouvoir le boire plus rapidement.

Avec Dad on partageait de nombreuses choses, et parmi celle-ci une passion commune l’équitation. Et quand vous êtes un homme sensible et passionné comment ne pas tomber sous le charme de la plus belle conquête de l’homme.  Il avait toujours des mots doux et des gestes tendres. Et il avait pour habitude de donner des petits surnoms affectueux aux chevaux qu’il montait. Heliott était ainsi John-Eliott, Cognac c’était Rémy Martin, pour lui Muscade s’appelait Epices, alors que Cacao s’appelait Hot Chocolate. Il avait également une nette préférence pour les hongres, mais ce n’était pas pour une question de caractère. Non la raison était bien plus simple. S’il adorait ces animaux, il n’était par contre pas très équi-physionomiste, il ne les avait pas dans l’œil comme on dit. Alors son pense-bête pour être sûr d’avoir pris le bon cheval quand il allait les chercher aux pâturages, c’était de regarder dessous, car là au moins il était sûr de repérer cet attribut masculin supplémentaire que les juments n’ont pas.

J’aime mon papa infiniment. Il est évidemment parti trop vite. Mais je suis fière d’être sa fille et  il me laisse notamment en héritage, son sens de l’humour et cette capacité à pourrir toutes les photos sur lesquelles je me trouve.

Purcell, Didon et Enée, When I Am Laid in Earth



Un instant de méditation

Puis, invitation à la collation au Café de la Tour. Les honneurs se font en défilant en silence devant la famille.

 

Schubert, impromptu no 3

Crématoire Saint-Georges, Genève
Chapelle A
Jeudi 9 février 2017
14 h 15